Voici le 1er article, d’une série de 5. Ceux-ci vont vous présenter les 5 blessures que partage Lise Bourbeau dans son livre Les 5 blessures de qui empêchent d’être soi-même.
Ces articles n’ont pas la prétention de pouvoir mettre en lumière toutes vos blessures, et vos difficultés. Ils sont présents ici surtout dans l’intention de vous faire découvrir un auteur, un livre, et éventuellement proposer un questionnement interne amenant à un travail sur soi, une nouvelle compréhension …
Bonne lecture !

La blessure de rejet
C’est la 1ere des 5 blessures à se manifester, selon Lise Bourbeau.
Mais avant, qui est Lise Bourbeau ? Elle est l’auteure de nombreux best-sellers dont “Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même”. Livre sur lequel je me suis penchée pour résumer chacune de ces blessures. Si vous souhaitez en savoir plus à son sujet et sur ces livres, je vous laisse parcourir la toile 😉 .
Je précise que les présentations de chaque blessure que vous verrez ici, sont vues du point de vue de l’auteure, et qu’il n’y a bien évidemment pas vérité absolue sur tout. Chacun est libre d’entendre et de se sentir en résonance avec ces écrits.
Revenons à la blessure du Rejet !
C’est la blessure la plus profonde. La personne souffrant du Rejet, se sent rejetée dans tout son être, et a la sensation de ne pas avoir le droit d’exister. Elle doute parfois même de son existence !
Qu’est-ce que la blessure de rejet ?
Comme dit plus haut, c’est une des 5 blessures dont il est possible de souffrir en tant qu’être humain. Nous avons tous en nous des blessures que nous “traînons” depuis l’enfance, et même parfois des blessures qui se créent in-utero …
Dans cet article la blessure du rejet vous est présentée ainsi que ces différents paramètres.
Chaque “blessé” possède des caractéristiques qui lui sont propres et qui sont propres à telle ou telle blessure. Évidemment, il n’est pas possible de coller à 100% avec le descriptif d’une blessure.
Une personne souffrant du rejet, va se reconnaître par son comportements (le plus souvent inconscient), dans sa manière d’interagir avec les autres et avec le monde, et par le “masque social” qu’elle va porter (toujours de manière inconsciente et automatique, tant que la blessure n‘est pas guérie).
Et, nous pouvons également reconnaître de quelle blessure souffre un individu, en observant sa morphologie, les traits de son visage, et sa posture.
Il est d’ailleurs intéressant de regarder en premier les critères physiques avant même, ceux du comportement et de la personnalité.
Car le corps a le mérite de nous faire voir ce que l’on a du mal a accepter avec le mental, avec le conscient. Le corps ne ment jamais. Il n’est pas capable de mentir, car le mensonge est une construction de notre égo, alors que le corps ne se base que sur de l’inconscient.
Alors commençons par les critères physiques !
Le physique lié à la blessure du rejet
Il est intéressant de constater que le corps aime nous montrer ce qui se passe à l’intérieur de nous.
En effet, il nous le montre à travers des symptômes physiques (maladies psychosomatiques), à travers des postures que l’on prend. Mais aussi à travers la forme de notre corps.
Selon Lise Bourbeau, il existerait un morphotype pour chaque blessure.
Alors il est important de préciser encore une fois, que ce n’est qu’une théorie parmi tant d’autres, et qu’une personne souffrant d’une blessure en particulier n’est pas obligée de cocher tous les critères physiques et comportementaux cités ici. D’autant plus, qu’une seule et même personne souffre généralement de plusieurs blessures à la fois. L’une plus qu’une autre …
Malgré le fait de ne pas prendre tout au pied de la lettre, il est « rigolo » de constater la proximité des descriptions physiques faites dans son livre, avec les personnes ou nous-même, qui souffriraient de telle blessure.
Comment reconnait-on une personne souffrant du Rejet?
- Physiquement, cette personne a un corps « fuyant », plutôt élancé, voire maigre parfois. C’est comme-si le corps ou une partie du moins, voulait disparaître, pour ne pas qu’on le voit.
- Le corps est mince, contracté, crispé. Nous voyons très bien par la posture, cette volonté inconsciente de ne pas prendre trop de place, ne pas utiliser trop d’espace. Les épaules sont souvent enroulées vers l’avant.
- Le corps du fuyant peut être aussi fragmenté. C’est-à-dire, comme un manque de cohérence avec tout le reste du corps. Par exemple, une femme élancée, aux hanches et aux fesses « bien développées », et un buste très juvénile. Ou encore, comme s’il « manquait » un élément sur le corps, comme un menton « effacé », des fesses ou poitrine « plates », des petites chevilles…
- Ainsi, nous pouvons avoir l’impression que la croissance de la personne a été « bloquée » à certains endroits du corps. Selon l’auteure, cela serait à l’endroit où le corps est « manquant », que la blessure serait logée. Je me permets donc de faire un pont avec ma pratique du massage, et de l’hypno-massage 😉 Cliquez ici pour en savoir plus…
- Ses yeux, sont souvent petits, et remplis de peur. Ils sont cernés. Parfois tellement cernés, que l’on a l’impression qu’il porte un masque. Masque, que même la personne « ressent » mentalement.
Je me permets d’apporter mon petit témoignage :
Quand j’étais jeune fille, et que certaines de mes blessures étaient encore actives, voire béantes… Je souffrais en partie de celle du rejet.
La sensation de porter un masque sur les yeux était très présente. J’avais l’impression de regarder à travers des lunettes, ou à travers un masque de plongée. Avant que j’entame un travail sur moi, et que l’on me fasse remarquer la présence de certaines blessures, cette sensation de masque sur les yeux était « normale ». C’était ma normalité. Et ce n’est qu’à partir du moment où j’ai réglé de plus en plus cette blessure, et que je portais de moins en moins mon masque du “fuyant”, que je remarquai la présence de ce masque imaginaire sur mes yeux. Alors, oui c’était désagréable car j’avais la sensation profonde de ne pas voir correctement avec MES yeux. Et grâce à ça, je pouvais remarquer rapidement que ma blessure prenait le dessus et tentait de dicter mes comportements.
J’ai donc pu accueillir et gérer de mieux en mieux mes émotions et guérir de cette blessure. Aujourd’hui c’est avec un sourire que je m’aperçois qu’une situation qui aurait pu être vécue comme du rejet à une certaine époque, est maintenant vécue tout autrement, soit par indifférence car rien d’effectif ne se passe, soit même avec positif car la situation est accueillie sous un angle, sous un œil complètement différent. Sous mon “vrai” regard.
Et là où l’on se rend compte que l’on est « guéri », c’est lorsque ce mécanisme se fait naturellement, automatiquement, sans même avoir besoin d’y penser.
- La voix de cette personne, est généralement « faiblarde », et elle n’utilise pas beaucoup de mots.
- Certains « marmonnent dans leur barbe » tellement qu’ils ont peur qu’on les entende.
- Son style vestimentaire : plutôt discret, aux couleurs sombres. C’est plus facile pour se rendre invisible.
- Cette personne a parfois des problèmes de peau, comme l’acné, le psoriasis, l’eczéma ou autre. Cf le Moi-peau De Didier Anzieu, notion psychanalytique très intéressante.
Quand s’éveille la blessure de rejet ?
Dans les ouvrages de Lise Bourbeau, elle mentionne que cette blessure s’éveille de la conception jusqu’à environ un an.
Pour ma part, après analyse de certaines situations, personnes, et lecture de différents ouvrages, j’aime à croire que cette blessure peut aussi trouver sa source avant même notre conception. La blessure du rejet (comme toute autre blessure) peut être en lien avec notre héritage transgénérationnel. Certaines blessures, traumatismes, secrets de famille ou autres éléments peuvent se transmettre de génération en génération. A la façon d’un gène héréditaire, et qui crée ensuite des schémas répétitifs, des maladies, ou symptômes récurrents. Libre à chacun, de se libérer de sa blessure, et d’en libérer éventuellement sa lignée future.
En fait, Lise Bourbeau nous offre une trame, qui peut évidemment s’étirer et trouver ses nuances à travers chaque personne.
Quelles sont les causes de la blessure de rejet ?
- Être un bébé « non désiré »
- Bébé issu d’un déni de grossesse
- Bébé qui n’est pas du sexe désiré
- Accouchement prématuré
- Paroles désobligeantes
- Violences physique, verbales
- Sévices sexuels
- Négligence parentale (négligence des besoins primaires comme la nourriture, l’eau, l’hygiène, la sécurité, l’amour, l’attention…)
- Mise à l’écart pour X raisons
- L’angoisse de séparation.
L’angoisse de séparation serait pour moi une des causes de cette peur du rejet. L’angoisse de séparation qui a lieu dès la naissance, avec l’expulsion du bébé hors du corps de la mère, la coupure du cordon, le sevrage du sein (qui se vit de la même manière avec un bébé nourri au biberon), la rentrée à l’école etc… Dès lors que le processus d’individuation de met en place et s’accentue.
Pour aller plus loin du point de vue psychanalytique, on pourrait dire que la personne souffrant du rejet, aurait vécu le rejet, enfant, le plus souvent avec la mère.
Pour l’enfant, la mère représente l’objet d’amour. Objet qui à un moment de l’évolution de l’enfant “se perd”. Cet enfant devenu adulte, serait toujours en quête de cet objet d’amour qu’il a connu.
Il va faire en sorte (inconsciemment) de trouver des substituts de cet objet d’amour. Et pour qu’il soit satisfait, il faut que ce substitut “ressemble” de près ou de loin à l’objet d’amour initial. Et donc avoir le même type de comportement, le même mécanisme de rejeter l’autre, par exemple. Comme la mère a pu le faire à cette personne durant l’enfance.
Quel masque porte la personne souffrant d’une blessure de rejet ?
Dès le plus jeune âge, la personne va construire et porter son masque. Ici la personne souffrant de rejet portera le masque du Fuyant.
- La personne porte son masque quand elle risque de ressentir du rejet. Elle le porte pour vivre plus facilement la situation. C’est un moyen de protection, un moyen de défense qu’elle a mis en place inconsciemment pour ne pas souffrir, pour ne pas revivre sa blessure du rejet.
- Le fuyant adopte des comportements de fuite. Il peut fuir avant même de se faire rejeter car il préfère rejeter, qu’être rejeté. C’est pour moins avoir mal.
Prenons l’exemple d’un homme qui rompt très rapidement avec sa petite amie quand celle-ci lui fait part de ses sentiments amoureux. On pourrait imaginer que cet homme rejette cette femme dès maintenant, par peur un jour de souffrir si elle le quitte et le rejette…
Les attitudes du fuyant sont dictées par la peur de revivre la blessure insoutenable du rejet.
Comportements et attitudes du fuyant ?
- Le fuyant a l’impression de ne pas mériter d’exister. Certains ont même parfois la sensation de ne pas exister.
J’ai déjà entendu des personnes dire qu’elles avaient la sensation de ne pas exister physiquement, comme-si elles n’avaient pas de corps et qu’elles n’étaient qu’un esprit.
- De plus, ces personnes-là se sentent souvent « nulles », sans valeur, indignes d’intérêt, inutiles, moins bien que les autres.
- Le fuyant se dévalorise constamment, on peut voir par-là, qu’il a une très faible estime de lui-même, accompagnée souvent d’un manque de confiance en lui.
- Il croit que tout le monde le rejette, et se fiche de lui. Il se replie donc souvent dans la solitude.
- Il se sent incompris aux yeux du monde, et même de ses proches.
- Malgré son désir inconscient d’être invisible et de disparaître, il a paradoxalement le désir d’être « vu ». Comme s’il avait besoin d’une preuve de son existence.
- Dans un groupe, on ne l’entend pas beaucoup, voire même on ne le voit pas.
- Le fuyant est perfectionniste. Cela en est même obsessionnel.
Par peur d’être jugé négativement, le fuyant va s’acharner à la réalisation d’une tâche, jusqu’à s’en épuiser mentalement et/ou physiquement. Heureusement pour lui, le fuyant est généralement très actif, et plein d’énergie, ce qui lui permet d’assumer son côté perfectionniste. Car pour lui être jugé, c’est être rejeté.
- Le fuyant est détaché du matériel. Il est beaucoup dans son monde intellectuel, imaginaire et spirituel.
- Se sentant souvent rejeté, le fuyant a peu d’amis. Dans un groupe, il parle doucement et peu par crainte d’être inintéressant, peur de déranger. Alors il ne prend pas trop de place et se rend presque invisible. D’ailleurs, s’il se trouvait au centre de l’attention, cela pourrait s’avérer être la panique pour lui ! Il ne saurai pas quoi faire, quoi dire, ni comment ! Rappelons-nous qu’il doute de son existence…
- Ce type de personne est très sensible aux remarques d’autrui. Un mot interprété négativement, peut être très douloureux, et accentuerait son impression d’être nul.
- Le fuyant préfère fuir, plutôt que la confrontation lors d’un conflit.
- Le fuyant est donc plutôt solitaire.
- Il “part” très facilement dans la lune. Un peu comme pour se couper du monde. On peut parfois parler de dissociation, quand celui-ci « sépare » sa psyché de son corps, comme pour fuir une situation trop anxiogène pour lui. Il part se réfugier dans un monde imaginaire où il a le droit d’exister.
- Le fuyant recourt à divers stratagèmes pour fuir. Comme l’addiction aux jeux, à l’alcool, à la drogue. Ces addictions ont pour « avantage » de se couper du monde, et de partir dans l’imaginaire, pouvant aller encore une fois jusqu’à la dissociation. De cette manière le fuyant se retrouve dans son monde immatériel. Rappelons-le, le fuyant n’attache que très peu d’importance aux choses matérielles, car inconsciemment ces choses-là, l’empêcherait de s’évader, de fuir. Le matériel le garderait « attaché » d’une certaine manière.
- Ces personnes-là n’aiment pas trop être touchées, et ont donc parfois la particularité de développer des problèmes de peau. Comme le psoriasis, l’eczéma, la dermatite etc. ce qui repousserait l’autre, et l’empêcherait de trop s’approcher, et de le toucher. Un peu comme ne carapace.
- Le fuyant présente parfois des difficultés sur le plan sexuel.
En effet, pour lui la sexualité est reliée au matériel. S’adonner aux rapports sexuels l’empêcherait de se rapprocher de sa spiritualité. Précisons encore, qu’il s’agit de processus inconscients la plupart du temps.
De plus, le fuyant adoptera inconsciemment des comportements, qui engendreront du rejet de la part de son ou de sa partenaire à son égard. Ces comportements d’auto sabotages se retrouvent dans toutes ses relations. Qu’elles soient sentimentales, amicales, familiales, ou professionnelles.
Il fera en sorte de se faire rejeter, ou de lui-même rejeter l’autre.
Tant que sa blessure n’est pas guérie, le fuyant va attirer à lui des personnes et des situations lui faisant ressentir du rejet. Comme ci c’était l’occasion de travailler sur cette blessure à nouveau.
« C’est parce que ta blessure n’est pas guérie que tu attires à toi ce genre de parent et de situation. » LB
« Plus la blessure de rejet est forte chez une personne, plus elle s’attire des circonstances pour être rejetée ou rejeter quelqu’un d’autre. » LB
Les plus grandes peurs chez le fuyant :
- Selon L. Bourbeau c’est le sentiment de panique.
Toute situation pouvant le faire ressentir (réellement ou éventuellement) de la panique, va le faire fuir. Comme une prise de parole en public, une confrontation, un rencart etc…
- Être rejeté, et rejeter.
- Paraître inintéressant , nul, sans valeur, inutile…
- Déranger les autres
Or, « plus nous nourrissons une peur, plus elle se concrétise rapidement. » D’où l’intérêt d’entamer un travail sur soi, pour dépasser nos peurs et “guérir” de ses blessures.
Voilà pour ce qui est de la blessure du rejet. Inscrivez-vous pour être au courant de la sortie du 2ème article : La blessure de l’Abandon !
A bientôt !